Catégorie : International

Tourisme dentaire : la Hongrie et la Bulgarie, destinations privilégiées

Tourisme dentaire : la Hongrie et la Bulgarie, destinations privilégiées

Après avoir chuté en 2017 (- 18,6 %), les dépenses de soins dentaires à l’étranger sont reparties à la hausse en 2018 (+ 14 %), retrouvant leur niveau de 2016.

En 2018, 32 454 assurés français ont dépensé près de 13,7 millions d’euros pour des soins dentaires à l’étranger (422 € en moyenne par assuré), soit une hausse de 14 % par rapport à 2017 (12 millions). « Ils ont été remboursés pour un montant avoisinant 3,5 millions d’euros, soit une prise en charge de l’ordre de 25,6 % (108 € par assuré) », indique le rapport 2018 du Centre national des soins à l’étranger (CNSE), branche de l’Assurance maladie qui collecte les demandes de remboursement de soins réalisés à l’étranger. 13,7 millions, c’est une somme, mais, à titre de comparaison, en 2017, l’Assurance maladie a remboursé près de 4 milliards d’euros pour des soins dentaires.

La grande majorité des dépenses effectuées à l’étranger concernent (en montant) des soins prothétiques (65 %), suivis par les soins conservateurs (20 %), les soins chirurgicaux (8 %), les consultations (4 %), la radiologie (2 %) et l’orthodontie (1 %).

Nous avons 95,5 % des dossiers et 97,3 % des dépenses concernent des soins effectués au sein de l’Union européenne et en Suisse. La Hongrie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, l’Italie et l’Allemagne concentrent 74,5 % des dossiers dentaires (25 843 dossiers), soit 83 % des dépenses des assurés (plus de 11,3 millions d’euros) et 82,5 % des remboursements (près de 2,9 millions). Trois pays se détachent avec une dépense supérieure à 2 millions d’euros : la Hongrie (3,9 millions versus 3,5 millions en 2017), l’Espagne (3,2 millions versus 2,7 millions) et le Portugal (2,5 millions versus 1,9 million).

Tourisme transfrontalier, d’opportunité ou financier

Au palmarès des pays les plus fréquentés par les Français pour les soins dentaires figurent le Portugal, où 11 311 assurés se sont fait rembourser les soins qu’ils y ont reçus, l’Espagne (5 825), la Hongrie (3 304) puis l’Allemagne (2 095) et la Belgique (1 671). 

Mais ce classement est bouleversé dès lors que l’on compare le montant des dépenses par assuré. La Hongrie arrive alors largement en tête avec un montant moyen par assuré de 1 191 €, devant la Bulgarie, 686 € pour seulement 340 assurés, la Roumanie (581 € pour 626 assurés), l’Italie (568 € pour 1 637 assurés) et l’Espagne (554 €). 

Ces disparités dessinent en fait trois typologies de tourisme dentaire. Le tourisme transfrontalier d’abord, comme en Belgique, en Italie (47 % des assurés sont rattachés à la région PACA) ou en Allemagne (73 % viennent du Grand-Est), avec des soins mixtes, courants et prothétiques.

Le tourisme d’opportunité ensuite, comme au Portugal (52 % des assurés sont affiliés en Ile-de-France) ou en Espagne où les usagers, souvent en vacances, reçoivent une part non négligeable de soins conservateurs. Et le tourisme « financier » enfin, comme en Hongrie, en Bulgarie ou en Roumanie où les assurés français cherchent à financer à moindres frais leurs soins prothétiques « lourds » et l’implantologie.

Hors Union européenne « les enjeux financiers sont modestes (371 048 € dépensés pour 1 445 dossiers traités), seuls les soins inopinés et ceux des travailleurs détachés étant pris en charge », précise le rapport. Sur le podium : les États-Unis (297 assurés), le Canada (246) et le Maroc (104).

Une étude identifie des cellules dans la gencive qui protègent contre la parodontite

Une étude identifie des cellules dans la gencive qui protègent contre la parodontite

PHILADELPHIA, US / CHENGDU, Chine: Malgré les progrès importants réalisés en matière de santé bucco-dentaire, la parodontite reste la cause la plus fréquente de perte de dents, ainsi que la sixième maladie infectieuse la plus répandue dans le monde.

La découverte d’un nouveau type de cellules dans le tissu épithélial du parodonte qui contribue à la protection contre les bactéries nocives a donc suscité un regain d’intérêt pour l’idée que notre système immunitaire pourrait jouer un rôle clé dans cette maladie.

L’étude a été menée par des chercheurs du Monell Chemical Senses Center, un institut scientifique indépendant à but non lucratif, travaillant aux côtés de scientifiques de l’Université du Sichuan à Chengdu en Chine. En examinant les gingives de souris, ils ont constaté la présence de cellules chimiosensorielles solitaires (CSC) et l’expression de plusieurs types de récepteurs du goût, ainsi que de la protéine gustducine. Le rôle des CSC est de détecter les irritants et les bactéries présents, qui ont déjà été détectés dans les voies urinaires, les intestins et les fosses nasales.

En général, il a été constaté que les souris sans gustducine dans leurs cellules SCC avaient un micro-biome buccal plus nocif que celles contenant de la gustducine. De manière cruciale, ces différences dans la composition de la flore buccale ont été identifiées avant la perte de tout os parodontal, ce qui implique qu’elles pourraient être considérées comme un précurseur de la parodontite et pourraient être utiles pour l’identifier plus tôt.

«Notre étude s’ajoute à une liste croissante de tissus contenant des CSC et indique que les voies moléculaires communes des CSC des gommes sont impliquées dans la régulation du microbiote oral», a déclaré le Dr Marco Tizzano, chercheur au Monell Chemical Senses Center. -auteur de l’étude. « En l’absence de signalisation du goût dans les gencives, le micro-biome oral a été modifié chez des souris sans sucette. »

Sur la base de cette étude et d’autres travaux non publiés concernant les humains, l’équipe de recherche a suggéré que les CSC parodontaux chez l’homme pourraient jouer un rôle de réglementation similaire en ce qui concerne nos microbiomes oraux.

L’étude, intitulée «Les cellules chimiosensorielles solitaires gingivales sont des sentinelles immunitaires contre la parodontite» (Gingival solitary chemosensory cells are immune sentinels for periodontitis), a été publiée en ligne le 3 octobre 2019 dans Nature Communications

Source: Le site Le courrier du dentiste