L’évaluation des risques professionnels est une obligation légale qui vise à initier un travail de prévention dans les entreprises. Cette évaluation est réalisée à l’aide du
DOCUMENT UNIQUE. Ce dernier n’est pas formalisé mais doit revêtir une forme pratique et adaptée à la profession. Le premier travail à faire est le découpage du laboratoire en UNITÉ DE TRAVAIL.
Dans les articles précédents nous avons étudié les unités de travail suivantes : les postes de mise en revêtement, de coursier, de sableuse, de résine et du ménage.
Depuis le dernier article (le risque de chute) nous avons changé d’approche et nous examinons maintenant les risques qui s’appliquent sur la totalité du laboratoire. L’échelle de cotation du risque adoptée jusqu’à présent pour analyser l’exposition au sein des unités de travail n’est plus pertinente à ce niveau.
Pour cette raison nous aborderons les facteurs de risque mais nous ne les quantifierons pas.
Ce qui ne retire rien aux actions de prévention à mettre en œuvre puisqu’elles consistent à réduire ces facteurs au plus bas niveau compatible avec le bon fonctionnement du laboratoire.
Nous allons traiter ici le risque biologique. Il s’agit des germes véhiculés par le sang ou la salive. Ces germes en provenance des patients se déposent sur les moulages, les empreintes ou les appareils mis en réparation et se diffusent à travers le laboratoire. Les traces peuvent être visibles ou pas.
Les praticiens ont pour obligation de décontaminer les pièces avant qu’elles n’arrivent dans le laboratoire. Dans la pratique cette opération est mal réalisée et les opérateurs constatent fréquemment que de nombreuses pièces arrivent souillées.
Les dommages
Maladies infectieuses d’origine virale ou bactérienne telles que VIH, hépatites, mononucléoses.
Les modes d’exposition
Les germes peuvent survivre et se multiplier si les conditions de transit sont favorables, présence de liquide physiologique (sang, salive) et chaleur estivales pendant le transport dans le coffre du véhicule du coursier par exemple.
Les germes sont ensuite diffusés dans le laboratoire par les différentes manipulations. Ils peuvent se déposer sur les mains des opérateurs puis être ingérés si les mains sont portées à la bouche ou franchir la barrière cutanée par les plaies et les muqueuses ou encore être inhalés.
Une fois franchi le seuil du laboratoire, la présence et la prolifération des germes sont difficilement maîtrisables. Les virus ont besoin d’hôtes pour se développer mais les bactéries peuvent résister des années dans un environnement hostile.
Prévention
La prévention face au risque biologique est une procédure aisée à mettre en place et peu onéreuse. Pour être efficace elle doit intervenir à l’arrivée des produits dans le laboratoire.
Tout d’abord l’opérateur doit être muni de gants pour déballer les produits (gants jetables).
Ensuite chaque pièce doit être décontaminée par un produit biocide adapté (trempage ou pulvérisation).
ÉVALUATION DU RISQUE PROFESSIONNEL
Le risque peut être évalué par exemple selon les procédures appliquées (risque décroissant) :
> Aucune procédure en place
> Rinçage à l’eau des pièces souillées (détection visuelle) à l’initiative des opérateurs
> Décontamination par un produit adapté des pièces souillées (détection visuelle)
> Décontamination systématique des pièces à l’arrivée au laboratoire
REMARQUE
Ce risque au regard des autres risques étudiés précédemment est faible, cependant vu la modestie de l’investissement destiné à la prévention on peut s’en tenir aux propos d’un opérateur « c’est tellement plus agréable de travailler sur des pièces propres. » On peut également rajouter que c’est plus professionnel !
L’évaluation doit être réalisée sur place par un organisme compétent et en aucun cas par téléphone ou par Internet car chaque laboratoire possède ses spécificités et ses contraintes.
Source : site de l’UNPPD