Catégorie : Histoire

Une pratique décorative de la civilisation maya il y a 2500 ans.

L’idée de décorer sa dentition avec des bijoux n’est pas venue des rappeurs.

Des archéologues mexicains ont étudié des dents vieilles de 2500 ans incrustées de pierres précieuses.

Il s’agit de dentitions d’amérindiens issues des collections de l’Institut National d’Anthropologie et d’Histoire du Mexique. Les scientifiques estiment que l’inclusion de ces pierres sur des dents avaient avant tout un but décoratif, sans être réservée à une classe sociale.



Les apports de la civilisation maya vont bien au-delà de leurs constructions majestueuses, qui témoignent de leur profonde connaissance de l’architecture, que l’on peut aujourd’hui voir dans d’immenses pyramides et temples encore debout et construits sans aucune technologie. Les Mayas connaissaient également les dents humaines et leurs soins. Ils ont donc laissé des traces de leur traitement de la dentisterie esthétique.

La civilisation maya a appliqué la technique des incrustations dentaires, ils ont commencé à utiliser les alvéoles des coquillages marins pour effectuer des implants dentaires pour remplacer les pièces tombées, mais ont également profité de l’insertion des pierres précieuses telles que jade, quartz ou obsidienne dans les pièces dentaires qui ont été placées dans les dents.

Le niveau de connaissance sur les prothèses dentaires augmentait, au point que les aristocrates avaient leurs propres dentistes, spécialisés dans les techniques d’incrustation dentaire, et plaçant des ornements avec des pierres et des métaux qui simulaient des bijoux, afin d’augmenter l’attrait ou la beauté des dentiers, qui aujourd’hui ressembleraient à quelque chose d’extravagant et d’inapproprié.

Ces dentistes mayas avaient l’habitude de couper ou limer des dents afin de les rendre plus frappantes et plus belles, selon le concept de beauté qu’elles utilisaient à l’époque ; il y a même des preuves archéologiques, qui consistent en des prothèses avec de petits trous dans lesquels des pierres précieuses ont apparemment été localisées, ce qui confère au sourire une beauté rayonnante ; cela aujourd’hui serait un sourire très coûteux.

Le résultat de ces procédures était pratiquement parfait, ce qui a démontré le niveau élevé de connaissances qu’il possédait en dentisterie, témoignant d’une grande maîtrise de la technique, du pouls et de la précision, puisqu’ils évitaient les dommages à la dent et au nerf.

LE DENTISTE DE CHURCHILL

LE DENTISTE DE CHURCHILL

Un problème d’élocution :

Winston Churchill, premier ministre du Royaume-Uni de 1940 à 1945, était connu pour avoir de véritables difficultés d’élocution. Causé par un problème dentaire qu’il avait depuis l’enfance, il était fréquent qu’il zézaie, ce qui lui rendait difficile l’exercice du discours. Malgré tout, les Britanniques ont eu le loisir d’écouter tous les jours qu’a duré la Seconde Guerre mondiale, sa voix martiale à la radio, dans des monologues incitant ses concitoyens à poursuivre la lutte contre l’oppresseur allemand.

Une prothèse fait pour des discours :

Après avoir essayé de s’en départir sans succès pendant de nombreuses années, Churchill a demandé à son dentiste que ses prothèses dentaires soient un peu plus lâches que de coutume pour préserver ce défaut dans l’art de la diatribe. Il souhaitait en effet que ses concitoyens l’identifient sans aucune hésitation lorsqu’il s’exprimait, rendant essentielle chacune de ses allocutions. 

Elles ont ainsi été confectionnées spécialement pour lui dans le respect de ses directives. Il avait donc toujours avec lui deux prothèses amovibles de rechange. Faites en alliage précieux, elles remplaçaient ses quatre incisives supérieures et ses deux prémolaires supérieures gauches.

Par ailleurs, elles ne présentaient pas de crochet sur la canine supérieure gauche ou sur la molaire supérieure gauche. En outre, son prothésiste dentaire, Derek Cudlipp, aurait, sur ordre du premier ministre anglais, été exempté de combat. Lorsque ce dernier a présenté sa demande de mutation pour rejoindre un régiment, Churchill la lui aurait arraché des mains personnellement, considérant que la présence du prothésiste était bien plus importante à Londres, pour l’effort de guerre, à réparer ses prothèses.

Dans une interview récente à la BBC, le fils du prothésiste se souvient que Churchill avait l’habitude d’éjecter de sa bouche son appareil, lorsqu’il recevait de mauvaises nouvelles du front. Il témoigne : « Mon père racontait des tas d’anecdotes sur la façon dont Churchill mettait son pouce derrière ses dents pour les éjecter. Il disait qu’il pouvait savoir où en était l’effort de guerre à la distance qu’elles parcouraient dans la pièce. »

Une prothèse qui coûte cher.

Le 19 janvier 2011, à Londres, lors d’une vente aux enchères, une prothèse amovible de Churchill, appartenant à la famille Cudlipp, a été vendue 19 000 euros. Une autre prothèse est exposée au Hunterian Museum au Royal College of Surgeons de Londres. Offerte par la même famille, cette pièce constitue un des éléments les plus regardés du musée et, comme l’affirme son conservateur, « Voici les dents qui ont sauvé le monde. Sans elles,           « Fight them on the beaches » n’aurait pas eu la même intonation. Elles ont été vitales pour l’effort de guerre.»

Source : d’après Xavier Riaud sur le site 2eguerremondiale.fr

 

Pourquoi George Washington ne souriait jamais ?

Pourquoi George Washington ne souriait jamais ?

Lorsqu’il devint le premier président des Etats-Unis d’Amérique, en 1789, George Washington, 56 ans, n’avait plus qu’une seule dent d’origine, une canine inférieure que cet ancien planteur avait réussi à garder de l’époque où il se nourrissait un peu trop de canne à sucre.

La bouche remplie de caries, comme chez beaucoup d’aristocrates de l’époque, George Washington aurait commencé à perdre ses dents vers 22 ans, en tentant de casser une noix brésilienne, selon la légende. Mais la cause probable de ses problèmes dentaires pourrait trouver son origine dans la prise abusive d’un médicament, le calomel, un purgatif puissant utilisé pour traiter la malaria et qui contient du mercure.

Pour la petite histoire, c’est ce même calomel qui aurait causé la mort d’Agnès Sorel, favorite de Charles VII, en 1450, mais aussi précipité celle de Napoléon, en 1821.

George Washington souffrait des dents, donc. De fait, il disposait de plusieurs dentiers – aucun d’eux n’étant en bois, malgré la croyance populaire – qui lui déformaient la mâchoire et lui causaient d’atroces douleurs. Certains sont encore exposés au Muséum national de la dentisterie Dr. Samuel D. Harris, à Baltimore, dans le Maryland, d’autres sont visibles au Mount Vernon, où vécut George Washington, sans jamais sourire ou presque.

L’un d’eux, sculpté en ivoire d’hippopotame, est particulièrement célèbre. Fabriqué par le Dr. John Greenwood, et fait de fils d’or et de vis de laiton, il était semé de dents animales, vache, âne, ou cheval, mais aussi de dents humaines, notamment d’esclaves. Selon ses livres de comptes, cités par l’historien Michael Beschloss dans le New York Times, George Washington avait acheté en 1784 neuf dents d’esclaves anonymes pour le prix de 122 shillings.

Le président américain porta ce dispositif, qui s’ouvrait et se fermait grâce à des ressorts très bruyants, pendant les neuf dernières années de sa vie. Le Dr. Greenwood avait prévu un trou pour laisser passer sa dernière dent. Quand celle-ci finit par tomber, le dentiste la reçut en cadeau.

Le modèle de Junker

Le modèle de Junker

Pour ce premier article je vous propose un peu d’histoire en vous décrivant ce qu’on appelle le modèle de Junker.

Cette découverte apparaît, pour la première fois, dans un rapport publié en 1914 par Junker : « une autre découverte curieuse plaide en faveur des tentatives à maintenir le corps aussi intact que possible. Dans un tombeau prés de la réserve de la tête en boue du Nil ont été trouvées deux dents, ingénieusement reliées entre elles par un fil d’or. Cela a probablement été réalisé dans l’intention de donner un soutien à une dent mobile grâce à une dent voisine bien implantée, ou bien l’homme portait-il (vraiment) cette fixation durant sa vie ? ».

Junker date sa trouvaille de la fin de la quatrième dynastie ou du début de la cinquième (2500-2400 avant J-C) En 1928 ce même auteur publie un second rapport où il joint l’avis de Euler alors directeur de l’Institut dentaire de l’université de Breslau (Allemagne). Celui-ci décrit une deuxième et une troisième molaire, note la présence de tartre sur le collet de la troisième molaire mais pas sur le fil d ‘or, il note également que la couronne de la deuxième molaire est très abrasée et que ses racines sont très résorbées. Il conclut que la ligature a été faite in-vivo.

D’autres auteurs vont conclure dans le même sens : Weinberger, qui remarque du tartre sur les deux dents, et Ghaliounghi.

Euler est un des seuls à avoir eu la chance de pouvoir observer le fil intact car Leek le trouva rompu en 1972 et remplacé par un autre, neuf, le spécimen entier coulé dans du plastique en 1974. Cet auteur avance, en 1972, l’idée selon laquelle la résorption radiculaire de la petite dent aurait été causée par la nécrose de la pulpe, conséquence de la très forte abrasion. Il note aussi à la même époque que la molaire antérieure (la petite) est bleutée (ce que Euler n’avait pas mentionné) tandis que la grande est normalement jaune. Il tire de son étude les conclusions suivantes :

Il n’y a pas de dépôt sur le fil d’or, on ne pourra donc jamais savoir s’ils étaient d’origine organique (salivaire)ou minérale, c’est à dire la conséquences de plusieurs siècles d’inhumation.

La « troisième molaire » est impossible à identifier à cause de son usure et de la résorption complète de ses racines.

La couleur grise est due à une irritation pulpaire qui a provoqué une nécrose. Ce type d’affection est souvent associé à une douleur qui, accompagnée de l’inconfort de la mobilité, aurait fait de cette dent une parfaite candidate à l ‘extraction.

Autour des anneaux de métal, le fil d’or a été torsadé plusieurs fois ce qui est, selon cet auteur, impossible à réaliser au cours de la vie du patient. C’est à la rigueur envisageable pour des dents antérieures.

D’autres auteurs ont exprimé leur avis sur le modèle de Junker afin de valider ou de refuser cette découverte comme thérapeutique dentaire ;citons A.P.Leca dans La médecine dentaire au temps des Pharaons qui conclut que ce n’est pas une prothèse, F.Sallou qui tente de démontrer que c’est un exemple de ligature de contention,Quenouille qui, ne tranche pas mais conçoit qu’il a pu être utilisé pendant la vie du patient, M J Becker qui considère que cela n’a rien a voir avec un quelconque travail thérapeutique (serait ce une amulette ?), enfin J A.Trillou qui défend la thèse de la pose après la mort afin d’améliorer l’apparence et de rétablir l’intégrité corporelle du défunt qui, selon la religion égyptienne, « s’entretient avec les dieux ». Malheureusement les références de cet auteur sont fausses tant sur le plan de la date de la découverte que sur l’identité du découvreur, seul le lieu est correct.