Catégorie : Actualité

La télésanté au menu des prochaines négociations conventionnelles

La télésanté au menu des prochaines négociations conventionnelles

Dans une lettre de « cadrage » datée du 19 août (source APM), le ministre de la Santé, Olivier Véran, demande au nouveau directeur général de la CNAM, Thomas Fatome, de « mobiliser pleinement le levier conventionnel » et d’engager « plusieurs négociations dès la fin de l’été » avec les professions de santé concernant notamment la télésanté.

Le ministre souhaite « que dans la continuité des dérogations ouvertes rapidement en raison de la crise sanitaire, la télésanté soit ouverte largement à l’ensemble des professionnels de santé conventionnés, qu’il s’agisse des sages-femmes et des chirurgiens-dentistes pour développer la télémédecine ainsi que des professions non médicales pour déployer le télésoin en priorité pour les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes et les orthophonistes mais également pour les autres professions de santé conventionnées ».

Dans les négociations entamées au début de l’été avec l’Assurance maladie concernant une majoration forfaitaire spéciale Covid, les syndicats dentaires signataires de la convention, Les CDF et l’Union Dentaire, avaient déjà mis sur la table l’introduction de la téléconsultation / téléprescription dans la nomenclature. Un sondage réalisé par l’Union Dentaire auprès de 3 000 praticiens entre le 12 juin et le 6 juillet a révélé que près de 70 % d’entre eux (69,8 %) espéraient que celle-ci soit enfin autorisée et prise en charge par l’Assurance maladie.

Dans sa lettre, le ministre de la Santé évoque d’autres axes de négociation avec l’ensemble des professionnels de santé comme le renforcement de « la structuration territoriale des soins, la coordination interprofessionnelle et le développement de l’exercice coordonné », et l’amélioration de « la circulation des données de santé ». « Le curseur est placé assez haut, mais j’ai envie d’aller vite pour que les outils complémentaires mis en place avec des incitations tarifaires entrent en vigueur rapidement pour accompagner les libéraux », a commenté Thomas Fatome le 6 septembre devant les cadres du syndicat de médecins CSMF réunis à Antibes. Sa première prise de parole publique.

Covid-19 : « la convention dentaire sera adaptée » assurent Les CDF.

Covid-19 : « la convention dentaire sera adaptée » assurent Les CDF.

Introduction :

« La convention dentaire sera adaptée à la crise du COVID-19 », affirment les CDF le 19 mai dans un communiqué. Le syndicat, qui a fait cette demande dès l’annonce de la date du déconfinement par le Président de la République, le 13 avril, a enfin obtenu l’oreille de l’assurance maladie. Hier au téléphone, Nicolas Revel (le directeur de l’UNCAM) a reconnu la nécessité d’adapter la convention à la situation actuelle qui n’a plus rien à voir avec celle d’avant », indique Thierry Soulié le président des CDF.

Selon Les CDF, compte tenu des nouvelles mesures d’hygiène et d’asepsie, des gestes barrières, etc… les cabinets dentaires ont perdu 40 % de leur activité passant de 15 à 20 patients par jour à seulement 7 ou 10 en moyenne. « Et à cette perte de volume s’ajoute les cabinets qui ne rouvriront pas du tout ou pas tout de suite : des consoeurs ou confrères proches de la retraite s’arrêteront tandis que d’autres ne reprendront pas parce qu’ils ont des facteurs de risque importants face au Covid ou parce qu’ils ne peuvent s’organiser », estime Thierry Soulié.

Le syndicat propose donc dans l’immédiat une majoration par un pourcentage supplémentaire sur les actes ou une majoration forfaitaire (type MCD) ainsi qu’un forfait au titre de la maîtrise du risque infectieux. « Soyons clairs, nous ne demandons pas une refonte de la convention mais son adaptation, j’espère temporaire, à la situation. Il faut faire simple et concret », souligne Thierry Soulié. Le syndicat souhaite également une participation des complémentaires santé sur les paniers libres et modérés et la mise en place de la téléconsultation dentaire pour libérer du temps pour les actes priorisés. Une première réunion de la Commission paritaire nationale se tiendra le 12 juin avec les syndicats signataires de la convention.

Compte- rendu du 12 Juin :

Ce 12 juin 2020 s’est réunie la commission paritaire nationale (CPN). A cette occasion, les CDF ont réitéré auprès des partenaires conventionnels et de Nicolas Revel la nécessité d’adapter la Convention afin d’être en mesure d’affronter la crise.

Malgré un retour de l’activité encourageant (85% du volume de l’année n-1), le directeur de l’UNCAM ne rejette pas l’idée d’une adaptation de la Convention. Des propositions seront faites mi-juillet, après une observation de cette reprise, de la pénibilité de l’exercice, de l’évolution des recommandations;

Lors de cette CPN, il a par ailleurs été précisé que les mesures compensatoires obtenues ne concerneront que la période de confinement du COVID-19 : les praticiens travaillant plus pour rattraper les semaines d’inactivité ne seront donc pas pénalisés.

En matière de permanence des soins, les CDF militent pour une rémunération forfaitaire particulière pour le praticien régulateur. Ils plaident également en faveur du prolongement, voire même de la pérennité du dispositif, qui a démontré toute sa pertinence pendant le confinement.

Par ailleurs, les CDF ont réitéré leur souhait de mettre en place la téléregulation et de mener une réflexion sur la téléconsultation. Le groupe de travail dédié sera réactivé dès juillet.

Enfin, les CDF ont rappelé le rôle que les organismes complémentaires doivent jouer dans l’effort collectif, notamment dans le cadre de l’adaptation de la convention à la situation actuelle.

Une aide pour financer l’équipement sanitaire des artisans

Une aide pour financer l’équipement sanitaire des artisans

Description :

Les TPE, les PME et les travailleurs indépendants sans salarié souhaitant acquérir des équipements de protection vont pouvoir bénéficier dès le 18 mai d’une subvention allant jusqu’à 50 % de leur investissement.

La branche « accidents du travail et maladies professionnelles » de l’Assurance-maladie va octroyer une aide aux petites entreprises ayant besoin de financer leur matériel professionnel de protection contre le coronavirus.

Baptisée Prévention Covid, cette aide sera mise en place dès le 18 mai. Elle concerne les entreprises de moins de 50 salariés et les travailleurs indépendants sans salarié dépendant du régime général de Sécurité sociale.

Pour en bénéficier, l’entreprise ne doit avoir bénéficié d’aucune autre aide publique à l’acquisition ou à la location.

Quel montant ?

Plafonnée à 5 000 euros, cette subvention sera valable pour des équipements de protection acquis depuis le 14 mars, et jusqu’au 31 juillet 2020.

Sont notamment concernés le Plexiglas, la signalétique, les masques, les visières ou encore les mesures de désinfection.

L’aide Prévention Covid sera conditionnée à un montant minimum d’investissement de 1 000 euros hors taxes pour une entreprise avec salariés et de 500 euros pour un travailleur indépendant. 

Comment faire sa demande ?

Pour bénéficier de la subvention, il suffit de remplir un formulairepuis de l’adresser (par mail de préférence) à votre caisse régionale de rattachement (Carsat, Cramif ou CGSS). La demande doit être formulée avant le 31 décembre 2020.

Un médecin met en garde les parents pour qu’ils ne jettent plus les dents de lait de leur enfant.

Un médecin met en garde les parents pour qu’ils ne jettent plus les dents de lait de leur enfant.

Les dents de lait apparaissent généralement vers l’âge de 6 mois, voire avant à 3 mois, et commencent à chuter à l’âge de 6 ans. Pour encourager les enfants à les enlever et pour qu’ils n’aient pas peur de les perdre, les parents leur offrent souvent des cadeaux ou de l’argent qu’ils mettent sous leurs oreillers et récupèrent la dent qui a chuté. Le lendemain, les enfants savent que la petite souris est passée quand ils ne trouvent rien. Mais que font les parents avec les dents de lait de leurs enfants ? Et si ces dents pouvaient leur sauver la vie ?

Habituellement ......

Pour enlever les dents de lait, chaque famille possède son rituel propre ; de la méthode de la poignée de porte (d’ailleurs déconseillée car douloureuse), aux pommes à croquer, en passant par les méthodes de distraction qui consistent à raconter une histoire à l’enfant tout en accrochant un fil à sa dent. Une fois qu’il suivra l’histoire avec attention, il faut tirer la dent d’un coup sec.

Une fois la dent en main, que peut-on bien en faire ? Là aussi, les rituels et traditions sont multiples. Si certains la jettent au soleil pour avoir de jolies dents définitives, d’autres la mettent sous l’oreiller et attendent le passage de la petite souris qui va leur laisser de l’argent ou un cadeau. 

Généralement, les parents jettent les dents de lait ou peuvent les garder dans des bocaux, pour les conserver comme un souvenir d’enfance. Mais si on vous dit que les dents de lait peuvent sauver la vie de votre enfant ? On vous explique tout.



Une découverte révolutionnaire :

Selon le professeur Sara Rankin, biologiste à Imperial College London, les dents de lait peuvent réellement aider à sauver la vie de l’enfant et même quand il deviendra adulte.

En effet, les dents de lait contiennent des cellules souches qui peuvent proliférer et être exploitées pour lutter contre de nombreuses maladies. Aujourd’hui, ces cellules sont utilisées pour traiter le cancer, notamment la leucémie, les maladies de sang et il y a même des essais cliniques qui ont pour but d’évaluer la possibilité de réparer les tissus cardiaques après une attaque cardiaque à l’aide de ces cellules. 

C’est Songtao Shi, un dentiste à l’US National Institute of Health à Bethesda au Maryland qui a fait le lien pour la première fois entre les cellules souches et les dents de lait. En 2000, il a découvert que la pulpe des dents de sagesse contient des cellules souches. 

Quand sa fille de 6 ans et ses amis ont commencé à perdre leurs dents de lait, il a décidé de les analyser aussi. Il leur a donc demandé de mettre la dent dans un verre de

lait pendant toute une nuit. Après avoir cassé la dent et retiré la pulpe, il a trouvé entre 12 et 20 des cellules existantes étaient des cellules souches !

Les dents de lait sont donc une vraie source de cellules souches, pouvant être exploitées de différentes manières dans le domaine de la médecine. Les cellules souches des dents de lait sont plus prolifératives, même si on arrive à avoir peu de cellules souches, celles-ci finissent par se multiplier rapidement.


Les recherches et études scientifiques sur ce sujet se poursuivent. 
Les scientifiques espèrent que dans le futur, les cellules souches extraites des dents lait puissent être utilisées pour soigner des maladies comme l’Alzheimer, le parkinson ou encore le diabète, l’arthrite et les problèmes de vision. Elles peuvent aussi être exploitées pour faire pousser de nouvelles dents, présentant ainsi une alternative plus naturelle au dentier et aux implants.

Les dents de lait sont une vraie lueur d’espoir dans le monde de la médecine ! Les essais cliniques sont réalisés dans les 4 coins du monde et ont tous des résultats positifs. Au Mexique, un chirurgien a utilisé un implant de cellule souche, issue des cellules souches extraites de la dent de sagesse d’un patient, pour régénérer des tissus d’os dans sa joue.

Dans le but de faire connaître l’importance de préserver ses dents de lait, de nombreuses campagnes de sensibilisation ont été lancées. Aujourd’hui, il existe même des banques, dont deux en Angleterre, où il est possible de conserver ses dents de lait dans les meilleures conditions pour pouvoir les exploiter.

Article publié sur le site : http://www.incroyable.cc/

La CNAM va contrôler les plafonds d’honoraires

La CNAM va contrôler les plafonds d’honoraires

La CNAM va mettre en place un contrôle du respect des honoraires limites de facturation », prévient l’Union Dentaire, le 22 janvier. C’est-à-dire des plafonds tarifaires prévus dans la nouvelle convention.

En détail .......

Selon le syndicat, dans un premier temps, « une analyse exhaustive des feuilles de soins sera effectuée automatiquement ». En cas d’anomalies constatées, « une première phase pédagogique est enclenchée » avec l’envoi d’un ou plusieurs courriers aux praticiens fautifs en demandant de régulariser et d’appliquer les honoraires limites de facturation tels que définis dans la convention.                                                                                    

En cas de non-respect, sans rectification,  la procédure peut être répétée deux à trois fois. 

Si les erreurs persistent, les feuilles de soins des praticiens incriminés ne seront plus traitées automatiquement, mais analysées manuellement pendant un mois. Le praticien est alors sorti du système de traitement OGE (Traitement automatisé des feuilles de soins). A l’issue de cette phase, si la CPAM ne constate pas d’anomalies de facturation, les feuilles de soins sont de nouveau traitées automatiquement, il y a réintégration dans le système de traitement OGE.

Si des anomalies de facturation sont constatées, des sanctions conventionnelles peuvent être décidées. »

 

Les CDF et l’UD vont signer l’avenant n°3 à la convention dentaire

Les CDF et l’UD vont signer l’avenant n°3 à la convention dentaire

Les Chirurgiens-Dentistes de France (Les CDF) et l’Union Dentaire (UD), les deux syndicats signataires de la convention vont signer avec l’Assurance maladie, l’avenant n°3 à cette convention. En discussion depuis un an, un consensus s’est récemment dégagé.

Quels sont les points importants de cette convention :

Les deux syndicats ont obtenu une simplification du nouveau devis conventionnel. « Le devis qui sera rempli par les consœurs et les confrères, demain, ne présentera qu’une proposition thérapeutique établie par le praticien et ne fera apparaître que des informations sur les alternatives en RAC 0 et RAC modéré que le praticien ne sera pas dans l’obligation de réaliser », se satisfait l’UD. Les colonnes du devis actuel indiquant le prix de vente, les charges de structure et les montant des prestations de soins vont disparaître au profit d’une seule faisant apparaître les honoraires englobant le prix de vente.

L’indexation des plafonds des tarifs de prothèse se déclenchera dès que la variation de l’indice dentaire dépassera 1 %. Cet indice dentaire prendra en compte, l’inflation et les charges des cabinets (indices INSEE et déclarations 2035 fournies par les Associations de gestion agréées). « Les revalorisations auront la même valeur que la variation constatée », indique l’Union Dentaire. «Les premières évaluations se feront en Commission paritaire nationale dès 2020 avec possibilité d’indexation début 2021 ».

Enfin, Les CDF ont obtenu que des dispositions inscrites dans l’avenant n° 7 de la convention des médecins soient aussi applicables aux chirurgiens-dentistes. Comme pour les stomatologistes, un supplément de 125 € sera alloué aux chirurgiens-dentistes lors de l’avulsion en ambulatoire des 4 dents de sagesse retenues ou incluses dans une même séance.

Depuis 2012 le syndicat réclamait cette mesure qui « contribue à limiter le volume des interventions à l’hôpital et génèrent des économies non négligeables » et rétablit les « différences tarifaires pour un même acte, qu’il soit réalisé par un stomatologiste ou par un chirurgien-dentiste ».

« Les syndicats signataires ont démontré que la détermination à ne rien lâcher, la persévérance et la pertinence des arguments, font davantage avancer les dossiers que la posture de la chaise vide et la critique aveugle et stérile sur les réseaux sociaux », se félicite Les CDF. L’avenant devra être signé avant le 1er janvier.

Source : Le site information-dentaire

Levée d’interdiction de la publicité :  « aucun changement », selon l’Ordre.

Levée d’interdiction de la publicité : « aucun changement », selon l’Ordre.

« Non, la publicité des professionnels de santé n’est pas libéralisée à tout va, contrairement à ce qu’une pugnace campagne de presse laisse supposer à la suite de deux arrêts du Conseil d’État, le 6 novembre dernier », réagit l’Ordre des chirurgiens-dentistes sur son site internet le 15 novembre.

Selon l’institution, ces arrêts ne changent « strictement rien » à la nouvelle donne en matière de communication des chirurgiens-dentistes. « La charte ordinale du 13 février 2019 s’applique sans aucun changement. »

Dans une décision du 6 novembre, le Conseil d’Etat a donné raison à une consœur qui attaquait la ministre de la Santé pour excès de pouvoir. Elle avait demandé en décembre 2017 à la ministre d’annuler le 5e alinéa de l’article R. 4127-215 du Code de la santé publique et la seconde phrase du premier alinéa de l’article R. 4127-225 du même code.



Propositions de modification du Code de déontologie :

C’est-à-dire la phrase qui interdit « tous procédés directs ou indirects de publicité » et celle qui « interdit toute publicité, toute réclame personnelle ou intéressant un tiers ou une firme quelconque ».

« Les deux arrêts du Conseil d’État portaient sur une affaire ancienne mettant en cause la seule responsabilité de l’État pour refus d’abroger l’interdiction générale de publicité, qui prévalait jusqu’alors en France. 

Nous n’en sommes plus là, assure l’ordre. S’agissant de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, il a agi avec une particulière célérité en se conformant dans les temps, et via sa charte, au droit européen et aux recommandations du Conseil d’État de juin 2018 ».

L’Ordre a soumis au ministère de la Santé, des propositions de modification du Code de déontologie intégrant la nouvelle donne en matière de communication. Un décret est attendu dans les semaines qui viennent.



Levée d’interdiction de la publicité : vers une révision du code de la santé publique

Levée d’interdiction de la publicité : vers une révision du code de la santé publique

Situation en voie de résolution :

Dans une décision du 6 novembre, le Conseil d’Etat donne raison à une consœur qui attaquait la ministre de la Santé pour excès de pouvoir. Notre consœur avait demandé en décembre 2017 à la ministre d’annuler le 5e alinéa de l’article R. 4127-215 du Code de la santé publique et la seconde phrase du premier alinéa de l’article R. 4127-225 du même code. C’est-à-dire la phrase qui interdit « tous procédés directs ou indirects de publicité » et celle qui « interdit toute publicité, toute réclame personnelle ou intéressant un tiers ou une firme quelconque ».

Mais la ministre n’a rien fait depuis lors et a donc refusé « implicitement » de supprimer ces deux dispositions. Or, dans un arrêt rendu le 4 mai 2017, la Cour de justice de l’Union européenne s’oppose à toute « législation nationale (…) qui interdit de manière générale et absolue toute publicité relative à des prestations de soins buccaux et dentaires ». En conséquence, comme l’exprime l’article L. 243-2 du Code des relations entre le public et l’administration, cette dernière « est tenue d’abroger expressément un acte réglementaire illégal ou dépourvu d’objet, que cette situation existe depuis son édiction ou qu’elle résulte de circonstances de droit ou de faits postérieures ». Partant, les dispositions du Code de santé publique incriminées ici ne tiennent plus.

La décision du Conseil d’Etat ne doit pas surprendre. Dans une étude diffusée le 21 juin 2018, celui-ci formulait quinze propositions pour faire évoluer les droits des professionnels de santé à faire de la publicité. La plus haute instance administrative du pays souhaitait « supprimer l’interdiction de la publicité directe ou indirecte dans le Code de la santé publique et poser un principe de libre communication des informations par les praticiens au public » sous réserve, comme le précise la législation européenne, « du respect des règles gouvernant leur exercice professionnel ».



Charte de communication de l’Ordre :

Plus tard, dans une décision du 15 janvier 2019, l’Autorité de la concurrence, cette fois, enjoignait également les pouvoirs publics à modifier ces articles du Code de la santé publique « à brève échéance ».

L’Ordre des chirurgiens-dentistes, qui s’est tout de suite montré favorable à l’étude du Conseil d’Etat, a publié une nouvelle charte de communication en février 2019 proposant de nouvelles règles de communication aux praticiens comme l’ouverture plus large de la communication sur les « supports numériques » (internet, Facebook, etc.) sur lesquels peuvent s’afficher les orientations et l’expérience professionnelle du praticien, les conditions d’accès au cabinet ou l’affichage des tarifs, mais aussi la possibilité d’améliorer la localisation du cabinet dentaire, en amont de celui-ci, avec un panneau portant, par exemple, la mention « cabinet dentaire » (à l’instar de la signalisation des cliniques vétérinaires).

Lors d’une conférence de presse à Paris le 19 octobre, Serge Fournier, président de l’Ordre, avait invité les praticiens, timorés sur ce sujet, à se saisir des possibilités de communication offertes par la charte. Pour autant, la charte de l’Ordre n’a pas supprimé les articles du Code la santé publique.

La décision du Conseil d’Etat du 6 novembre va obliger le gouvernement à agir.



L’hyperesthésie dentinaire : quelles solutions en 2019 ?

L’hyperesthésie dentinaire : quelles solutions en 2019 ?

Qu’est-ce que l’hyperesthésie dentinaire ?

L’hyperesthésie dentinaire, connue aussi sous le nom d’ « hypersensibilité dentaire », est une symptomatologie de plus en plus fréquemment rencontrée en cabinet dentaire. Sa prévalence est très variable selon les études, mais elle concernerait entre 10 et 30% de la population, préférentiellement des patients âgés de 20 à 50 ans.

L’hyperesthésie dentinaire se définit comme une « douleur brève, vive et aiguë, ressentie au niveau de la dentine exposée, généralement en réponse à des stimuli thermiques, évaporatifs, tactiles, osmotiques ou chimiques et ne pouvant être attribuée à toute autre forme d’anomalie ou de pathologie dentaire ».

Les douleurs peuvent être par exemple déclenchées par la consommation de boissons froides ou chaudes, la prise de sucre ou d’acides, l’air inspiré ou encore le brossage. De nombreuses études ont mis en évidence l’impact de cette symptomatologie sur la qualité de vie des patients atteints.

Quelles sont les causes de l’hyperesthésie dentinaire ?

Ces symptômes sont engendrés par une exposition dentinaire, pouvant être liée à deux phénomènes : une perte d’émail et/ou de cément associée (ou non) à la présence d’une récession gingivale.

Les causes les plus fréquentes à l’origine de l’hyperesthésie sont l’usure dentaire (érosion, abrasion, attrition), l’état parodontal (maladie parodontale, thérapeutique parodontale), l’éclaircissement dentaire, le traitement orthodontique, les anomalies de l’émail (ex. MIH) et les préparations coronaires sur dents pulpées.

La théorie la plus communément utilisée pour expliquer les hyperesthésies dentinaires est la « théorie hydrodynamique de Brannström ». En présence d’un stimulus (ex. séchage, variation de température, acidité), le fluide dentinaire contenu dans les tubuli se déplace, stimulant alors les terminaisons nerveuses libres situées à l’intérieur et à la périphérie de la pulpe, à l’origine du déclenchement de la douleur.

Comment la diagnostiquer ?

Le diagnostic d’hyperesthésie dentinaire n’est pas toujours évident à poser. L’interrogatoire est essentiel, car il permettra d’obtenir une anamnèse complète, de mieux caractériser la douleur et d’évaluer l’impact de cette douleur sur le confort de vie du patient. Un examen clinique rigoureux, ainsi que des examens complémentaires (radiographies) lorsqu’ils sont nécessaires, permettront d’éliminer d’éventuelles autres pathologies pouvant être responsables de la symptomatologie décrite. Le diagnostic différentiel constitue une étape cruciale avant tout processus décisionnel.

Comment traiter nos patients ?

1. Prévention et prise en charge étiologique :

Elles visent à modifier les comportements à risque (habitudes alimentaires, tics de mordillement…), à enseigner des méthodes d’hygiène bucco-dentaire adéquates et à orienter si nécessaire vers un médecin spécialiste (RGO, troubles de l’alimentation type anorexie/boulimie). Cette première étape est essentielle au succès thérapeutique.

2. Traitement :
Il devra respecter la notion de gradient thérapeutique, en allant du moins invasif au plus invasif :

• Traitement ambulatoire non invasif : grâce à des agents désensibilisants (dentifrices, bains de bouche) dont l’action est basée sur deux mécanismes : la désensibilisation des terminaisons nerveuses et/ou l’obturation des tubuli dentinaires.

• Traitement au fauteuil non invasif : topiques (adhésif/vernis), gouttières fluorées, laser.

• Soins invasifs : soins conservateurs (CVI/composite), chirurgie muco-gingivale.



Pour conclure…

L’hyperesthésie dentinaire est une symptomatologie fréquemment rapportée par nos patients et qui peut altérer de manière considérable leur qualité de vie. Un interrogatoire et un examen clinique rigoureux permettront d’aboutir à son diagnostic. La phase de prévention et de prise en charge des facteurs étiologiques reste primordiale avant la mise en place de tout traitement. Une fois l’étiologie maîtrisée, le choix thérapeutique doit s’effectuer dans le respect du gradient thérapeutique, en privilégiant les options non invasives.

Éclairage, prise de couleur et acuité visuelle en Prothèse Dentaire

Une Évidence

La Prothèse Dentaire, comme la majorité des métiers de haute précision, se pratique à l’intérieur de locaux dédiés.

Or l’organe visuel humain ne fonctionne parfaitement et sans fatigue qu’en conditions d’éclairage extérieur.

La raison en est que nos ancêtres ont évolué pendant des millions d’années à l’extérieur, dans la nature. La vision de l’homo sapiens s’est ainsi adaptée à ses conditions de vie, en éclairage diurne naturel.

L’éclairage d’un laboratoire obéit donc à une condition d’éclairage fondamental : il faut y reproduire une lumière naturelle confortable pour que la vision et l’organisme des opérateurs fonctionnent de façon performante, sans fatigue et sans usure, tant du point de vue physiologique que psychobiologique.



L’Essentiel

L’ORGANE VISUEL HUMAIN est essentiellement constitué des yeux, du cerveau et du noyau supra chiasmatique.

UN ÉCLAIRAGE NATUREL CONFORTABLE est :

  • Uniforme en éclairement dans tout le champ visuel (180° de droite à gauche et 150° de haut en bas)

  • Peu contrasté dans tout le champ visuel

  • Exempt de source éblouissante (pas de phares ou de soleil dans le champ visuel)

  • Spectralement continu et équilibré. Ce qui signifie que toutes les couleurs de l’arc en ciel y sont représentées en proportion régulières.

LA LUMIÈRE DU JOUR NORMATIVE  se définit comme étant « la lumière d’un ciel au nord sous nos latitudes au mois de septembre, comprenant 4/5 de nuages blancs, sa température de couleur est de 6 500 K (Kelvin) ».

C’est la raison pour laquelle on enseigne dans le métier de prothésiste que la lumière à la fenêtre au Nord est la plus proche de la lumière du jour idéale pour la prise de couleur.

Selon la météo, l’heure et la saison, la température de couleur de la lumière naturelle varie :

  • Plus il y aura de ciel bleu, plus elle est haute

  • Plus le soleil est bas sur l’horizon – matin, soir et plus en hiver qu’en été- plus elle est basse

Ainsi, la couleur de lumière d’un coucher de soleil peut descendre à 2 000 K, et par grand beau temps atteindre 12 000 K.
Les instances normatives admettent comme “lumière du jour équilibrée”, les spectres continus de 5 000 K à 6 500 K et les nomment D50 à D65.

Le premier est utilisé par exemple par l’imprimerie et la photographie,
le second est la référence colorimétrique (D65 de la CIE, D pour Daylight et 65 pour 6500 K).

La seule valeur de température de couleur ne confère absolument pas l’illuminant “Dxx” correspondant.
Il est particulièrement important de ne pas se faire embobiner par une publicité peu scrupuleuse et ce pour 2 raisons faciles à comprendre quand on compare les spectres de l’illuminant D65 et du D50 avec ceux de deux LED à 6 500 K au spectre non certifié :



On voit immédiatement en comparant les courbes spectrales que les LED 6500K au spectre non certifié  :


    > affichent une pointe de bleu foncée très importante qui est à l’origine des risques vieillissement accéléré de l’œil (DMLA et cataracte).


    > présentent une répartition des couleurs très inégale (dont une quasi absence de bleu ciel et de rouge). Avec pour conséquences une impossibilité de reconnaître les couleurs correctement, et une altération du fonctionnement des biorythmes.

Constant à chaque heure du jour, il reproduira tous les critères d’un bon éclairage extérieur au Nord :

  1. L’éclairage sera uniforme tant dans la totalité de chaque salle de travail, y compris au plafond qui constitue le “ciel”, que dans le champ visuel central de chaque poste.

  2. La quantité d’éclairement en lux sera adaptée à chaque opérateur pour atteindre l’acuité maximale. (L’acuité maximale est atteinte à 1 000 lux à 20 ans. Cette valeur double tous les 10 ans à partir de 40 ans).

  3. Les éblouissements provoqués par les sources lumineuses seront soigneusement évités y compris celui provoqué par les fenêtres et particulièrement celui du aux réflexions sur les plans de travail.

  4. Le spectre de la lumière artificielle sera aussi proche que possible de l’un des illuminant “D” de la CIE et notamment du D65 pour la reproduction de la couleur.



  1. Utiliser des éclairages 50 % indirect / direct pour créer un “fond d’éclairage” dans la pièce entière :                                                    L’éclairement moyen sur toute la surface de la pièce sera de 500 lux à hauteur des plans de travail et jamais inférieur à 350 lux dans ce plan.

    1. Assurer un éclairement des postes de travail de 1 000 à 3 500 lux selon l’âge de l’opérateur.

    2. Limiter la réflexion des plans de travail et des sols indice :                                             réflexion max : 0.4. | surfaces non brillantes (Par exemple gris ou beige).

    3. Peindre les murs et les plafonds en blanc:  indice réflexion > 0.8 | peinture mate ou satinée.

    4. Équiper les baies et fenêtres de stores clairs permettant l’entrée mesurée de la lumière extérieure le jour et le maintien de la lumière artificielle à l’intérieur la nuit.

    5. Choisir des luminaires LED avec pour performances impératives :

    • Éclairement moyen : Em =1 500 lux

    • Contraste U0 > 70% (contraste entre éclairement moyen et éclairement min.)

    • Luminance en cd/m² : < 10 000 (Éblouissement max du luminaire)Et spécifiquement :

    Dans les zones générales de travail :

    • Indice de rendu des couleurs : IRC > 90

    • Température de couleur : 4 500 K – 5 000 K

    • Indice de gêne du luminaire : UGR max 19

    Dans les zones “céramique” :

    • spectre certifié D65 et métamérisme de classe A
      (Indice de rendu de couleur IRC > 98 + Température de couleur à 6 500 K)

    • Indice de gêne du luminaire : UGR max 16 16 

Quels sont les bénéfices obtenus ?

Vision constante optimale du matin au soir.

  • Fatigue et stress supprimés, sommeil et mémoire préservés.

  • Vieillissement de l’organe visuel minimisé.

  • A la condition que le luminaire soit certifié conforme aux 2 critères normatifs du D65 et soit de métamérisme de classe A :

  • Identification parfaite, à toute heure, de tous les paramètres nécessaires à une reproduction fidèle (couleurs, micro géométrie des surfaces, opalescence, transparence, formes, lignes et bords…)

  • Le travail se fera exactement, confortablement et aisément, sans fatigue et sans accélération du vieillissement…



Source : Par Jean-Marc KUBLER, expert international AFNOR et ISO pour l’éclairage dentaire, fondateur de Degré K, entreprise française spécialiste des applications luminotechniques pour le dentaire. Et du site UNPPD